Les risques de la pilule et de la contraception hormonale sont connus depuis longtemps…
L’actualité a fait ressortir la réalité de ces risques, parfois méconnus ou sous évalués. Ces risques sont particulièrement peu connus des plus jeunes, qui les consomment peut-être de façon trop banalisée.
Cette actualité rappelle que les contraceptifs doivent être utilisés avec précaution.
Pilule : quels risques ?
Tout d’abord, la pilule estro-progestative augmente de façon importante le risque d’accidents thrombo-emboliques. Phlébite, embolie pulmonaire et AVC, par exemple. Ces accidents peuvent être graves, certains mortels. Ce risque ne doit pas être pris à la légère dans le choix d’une contraception.
Enfin, les risques sont différents selon la génération des produits concernés.
Sans pilule : 5 à 10 cas par an pour 100 000 femmes
Pilule de 2ème génération : 20 cas par an pour 100 000 femmes
Pilule de 3ème/4ème génération : 40 cas par an pour 100 000 femmes
Pilule antiacnéïques : 60 à 80 cas par an pour 100 000 femmes
Contre indications et précautions médicales
Consommation de tabac, antécédents de phlébite et d’accidents cardiovasculaires, hypertension, surpoids, diabète, antécédents familiaux sont des réelles contre-indications à la pilule et aux autres contraceptifs hormonaux.
Avant de prescrire une pilule, le médecin doit connaître les antécédents médicaux et ceux de la famille. Un bilan biologique doit être prescrit et renouvelé régulièrement.
Quels contraceptifs sont concernés ?
Attention aux autres contraceptifs hormonaux ! Le patch Evra et l’anneau vaginal Nuvaring, souvent présentés comme des alternatives à la pilule contiennent les mêmes produits actifs que les pilules estro-progestatives de 3ème génération. Ils présentent donc les mêmes risques.
Et la pilule progestative ?
On l’appelle aussi micropilule. Elle contient uniquement un progestatif. Il s’agit du désogestrel pour Cérazette et ses génériques, ou du lévonorgestrel pour Microval. Ces pilules n’entraînent pas de sur-risque connu d’accidents thrombo-emboliques. C’est également le cas des implants Implanon et Nexplanon. Par ailleurs, Cérazette et ses génériques bloquent l’ovulation presque aussi efficacement que les pilules estro-progestatives mais pas Microval qui agit principalement au niveau de la glaire et en empêchant la nidation.
Alerte pour les pilules antiacnéïques :
