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Je n'ai pas fait mon rôle de mère...

Regrets d’une mère après une IVG décidée en accord avec son mari et ses proches :

J’ai deux enfants de 2 et 1 ans avec un homme merveilleux, qui malheureusement est asthmatique sévère.  Je suis déjà « débordée » par ces deux bouts d’choux, mais c’est aussi avec eux que j’ai appris ce qu’est l’amour.

Sous stérilet (nous désirions avoir d’autres enfants mais plus tard), je tombe enceinte. C’était le 22 septembre. On a été effarés, 3 enfants en 3 ans, comment s’en sortir ? Alors on a décidé de ne pas le garder. Pour pouvoir prendre notre temps avec ceux que nous avions déjà et recommencer plus tard à avoir des enfants. Mais une fois que la décision a été donnée au docteur,  j’ai pleuré.  Mon mari m’a raisonnée, tout le monde m’a raisonnée. Et j’ai refusé d’en parler, parce que ça faisait trop mal et que cette décision finale, je ne voulais pas la prendre. Au moment de prendre la pilule, j’ai regardé mon mari, qui n’avait aucun doute quant à cette décision, et je l’ai prise.

Révolte et sentiment de culpabilité

Depuis, je suis déprimée. J’en ai voulu à mon mari de ne pas m’avoir soutenue. J’en ai voulu à sa maladie, à ma faiblesse, à mon manque de combativité.  J’ai avorté le 24 octobre.  [….] Au fond de moi je ressens que j’ai empêché ce petit être de venir au monde alors qu’il était en moi et que j’étais sa mère, je n’ai pas fait mon rôle de mère.

Je pensais que ça allait passer, mais ça ne passe pas. Je ne veux pas tomber dans la déprime et faire pâtir ma famille pour une décision que j’ai aussi prise.  Mais si seulement j’avais su la douleur intense que ça crée dans la tête, j’aurais trouvé un moyen de faire en sorte de le garder. Maintenant comment passer outre et réduire cette immense tristesse ? J’ai peur de garder cette déprime mais comme je ne peux plus revenir en arrière, il faut bien que j’arrête de pleurer, et pour mon mari et pour les enfants, et même pour moi !

Laetitia

Après une IVG, une mère revient sur ce qui l’a conduite à accepter un avortement et sur la tristesse qu’elle ressent depuis.

Je n'ai pas fait mon rôle de mère...