Ivg : J’ai été lâche....et j’ai eu très mal
Denis et Marie-Noëlle ont trois enfants. Ils sont propriétaires d’un restaurant de plus de 100 couverts et d’une dizaine de salariés, ouvert tous les jours de l’année. C’est ce rythme de vie infernal qui les a poussé à opter pour l’IVG, quelques semaines auparavant.
« Moi, je gardais un peu ça pour moi. Le soir où elle est rentrée de l’hôpital, je suis pas resté à la maison, j’ai été lâche. C’est difficile d’en parler, parce que je suis issu d’une famille de 12 enfants, j’ai perdu ma mère récemment, et elle aurait jamais pu comprendre qu’on laisse partir un être comme ça. Et quelque part, j’ai eu très mal. (…)
On est des lâches, on veut pas comprendre, nous les hommes. C’est en voyant l’état de Marie-Noëlle que j’ai été obligé de me rendre compte.»
Denis, « Ça se discute », « Peut-on sortir indemne d’un avortement ? », France 2, 30 janvier 2002