Personne ne voulait m'aider à la protéger
Bonjour, tout ce que je peux dire c’est que je souffre énormément après ce que j’ai fait à mon bébé. A l’heure où je vous parle, ma fille aurait pu être toujours en moi, elle aurait le 16 avril … 6 mois.
Elle aurait pu être dans mon ventre, mais moi j’ai pas pu la garder… Pourtant, elle hante mes jours et nuits… Je sais que c’est une fille, pourrait-elle me pardonner, pourquoi ne vient-elle pas me voir dans mes rêves ? Elle ne veut pas venir, car je ne le mérite pas.
Croyez-moi, je voulais la garder, j’ai essayé mais le désespoir m’en a empêché. Si le temps retournait en arrière, je lui donnerais ma vie, je ne la laisserais jamais partir, elle me manque et je n’arrive pas à vivre sans elle.
Elle me manque, elle me manque trop, personne ne voulait m’aider à la protéger ; même son père qui a tout fait pour que je la perde !!! Lui, il ne la sentait pas en lui…
C’était le 16 janvier, le jour le plus pénible de ma vie. Personne ne sait l’existence de ma souffrance, aujourd’hui ma vie ne vaut pas la peine d’être vécue… Vous savez, je voulais l’appeler Nour-El-Hoda Aicha, mais elle ne connaîtra jamais son nom, elle me manque ma fille. Jamais je n’oublierai les battements de son cœur, sa petite main ; je garde son échographie ; je garde l’agenda noir où j’écrivais mes promesses et mon amour pour elle.
Je lui avais promis de la garder ; je lui ai promis cela ; elle m’a cru, ma petite, mais je n’ai pas été fidèle à ma promesse, j’ai trahi mon bébé, et je ne me le pardonnerai pas.
Je vous supplie de publier ces dires : croyez-moi que garder son bébé malgré les souffrances est beaucoup mieux. Après la perte, vous gagnerez l’entourage, la famille, le père, mais vous perdrez votre enfant, vous vous perdrez vous-même, et ce n’est jamais oubliable.
Si seulement c’était à refaire…
(…) Je n’ai personne à qui dire cela, sauf vous…
Farida
Après une ivg, une mère dit sa douleur et son regret d’avoir perdu sa fille.