L’avortement c'est l'histoire de toute une vie, un fardeau de tous les jours
Après une ivg, une femme témoigne :
Je suis tombée sur votre site par hasard et j’ai lu les différents témoignages qui y figuraient. J’ai moi-même avorté le 7 décembre 2001 à l’âge de 18 ans et ma lecture n’a pas été sans quelques larmes.
Je me suis rappelé de tout ce que j’avais enduré et de la souffrance que j’avais pu éprouver et que je vis encore aujourd’hui. Je n’ai jamais osé exprimer la douleur que j’ai ressentie le jour où j’ai su que j’étais enceinte ; le simple fait de dire « je suis enceinte » me faisait pleurer et cela n’a pas changé.
En écoutant mon entourage parler de l’avortement, j’avais l’impression que ce n’était rien et qu’il ne fallait pas dramatiser. Ainsi, je me suis toujours dit que ce que je ressentais était exagéré et que j’étais sensible et faible… Mais en regardant à la télévision les émissions consacrées à l’avortement et en lisant certains témoignages de femmes qui avaient vécu la même chose que moi, je me suis enfin comprise.
J’ai compris que la douleur qui m’envahissait et qui me rongeait était normale et qu’elle mettrait du temps à s’estomper. Aujourd’hui, je tiens à dire que l’avortement n’est pas qu’une simple formalité c’est l’histoire de toute une vie, un fardeau que l’on porte sur ses épaules tous les jours. C’est peut-être difficile à accepter mais c’est comme ça, il faut en faire le deuil et apprendre à vivre avec. Cela ne m’empêche pas de regretter et de me culpabiliser. Je voudrais tout recommencer à zéro car je suis malheureuse et c’est seulement maintenant que j’ai pris conscience qu’un enfant n’aurait pu m’apporter que du bonheur.
Amandine
L’avortement c'est l'histoire de toute une vie, un fardeau de tous les jours