Tu as accouché sous x, tu m'as confié
Chère x,
Je ne te connais pas…
Tu es peut-être ici, ou là-bas.
Tu m’as porté et pourquoi pas aimé ?
Tu ne pouvais pas m’élever,
Mais tu ne m’as pas abandonné,
Bien au contraire tu m’as confié.
Confié… à une famille qui m’a éduqué, élevé et surtout aimé.
Cela me permet encore de rêver.
Rêver de toi,
Bien que je ne me souvienne pas,
Des neuf mois passés en toi.
Ces quelques mots, je te les écris, pour te dire merci.
Merci pour ce que tu m’as transmis.
Ce qui est au fond de moi, est sûrement aussi ancré en toi,
Et ça au moins on ne nous l’enlèvera pas…
Merci de m’avoir laissé vivre.
D’être là, je ne le dois qu’à toi,
A cette mère que je ne connais pas. »
Frédéric, tribune des lecteurs, La Croix