Une magnifique idée qui se révèle aussi très efficace !
Le 115 du particulier est né en février 2012. C’est une association et aussi bien plus : un vrai mouvement citoyen dans lequel chacun s’engage et engage sa liberté.
Plateforme d’informations, lien entre l’offre et la demande, elle recueille les intentions de dons matériels (nourriture, couverture, vêtements, offres de douche, offres d’hébergement…pour les relayer et les dispatcher vers leurs destinataires, ceux qui en ont besoin.
Le 115 du particulier met en relation directe la main qui donne et la main qui a besoin. Pas question d’argent : du concret.
» Le 115 du particulier, c’est donner des vêtements chauds, une couverture, un sac de bouffe, une soupe, un toit, un peu de chaleur humaine…Des petites choses qui brisent concrètement la solitude et la détresse »
Comment ça marche ?
Les annonces (offres et demandes) sont publiées après validation par le site en moins d’une journée et consultables sur le site.
On peut aussi poster son annonce sur la page facebook du 115 du particulier.
N’hésitez pas à faire appel au 115 du particulier, quelle que soit votre situation. Pour un repas, pour un hébergement d’une nuit, de quelques jours ou un peu plus…
Le 115 du particulier : un coup de main supplémentaire
le plus souvent au bon moment…
Le 115 du particulier ne se substitue à aucune structure existante qu’il s’agisse des travailleurs sociaux, du personnel spécialisé en psy, des associations ou institutions qui sont présentes sur le terrain.
Il propose juste « un coup de main supplémentaire ».
Le Secours Populaire reconnaît aujourd’hui toute l’utilité de cette initiative et conseille à ses 1400 antennes régionales d’y jeter un coup d’oeil…
Lu dans 20 Minutes du lundi 10 décembre 2012 :
Les particuliers offrent leur aide aux sans abris
« Je vivais très mal de voir des personnes dormir dans la rue et de constater que l’Etat n’avait pas les moyens de toutes les aider », confie Eric, 50 ans, habitant à Drancy ( Seine-Saint-Denis)Un sentiment d’impuissance qui cesse un jour d’octobre, lorsqu’il tombe sur un reportage évoquant le 115 du particulier. Ce mouvement solidaire, né en février dernier, met en relation des personnes en situation d’exclusion et des particuliers qui leur proposent un repas, des vêtements ou même un hébergement temporaire. Aujourd’hui la page facebook de l’association compte 13 000 membres.
« J’habite seul avec ma fille de 12 ans et je dispose d’une chambre libre chez moi. Je n’ai donc pas hésité à offrir l’hospitalité à des personnes en difficulté. Etant invalide, j’ai aussi pensé que mon expérience pouvait être utile. Car malgré toutes les épreuves que j’ai vécues, je m’en suis sorti », explique-t-il. En un mois et demi, Eric et sa fille hébergent 4 personnes. Toujours des femmes. Une mère et sa fille, expulsées de leur logement.Une femme à la rue après une dispute avec son conjoint. Une dame alcoolique, totalement désocialisée… « A chaque fois, des histoires très dures, difficiles à entendre. Mais je me suis toujours efforcé de garder la tête froide pour être à leur écoute » En échange du gîte et du couvert, Eric ne demande qu’une chose à ses hôtes : ne pas boire d’alcool et l’informer de leurs allées et venues.
« On reçoit l’inconnu chez soi, c’est déroutant. Mais toutes ces expériences se sont bien passées et m’ont permis de partager, de me sentir utile. Ma fille est aussi très heureuse d’ouvrir sa porte. »
Ses « invitées » sont reparties au bout d’une semaine ou deux pour voler de leurs propres ailes, sans donner de nouvelles. Un silence qu’Eric accepte. Après chaque départ, il a remis une annonce sur le site du 115 du particulier. « Quand il y a à manger pour deux, il y en a pour 3. »
Témoignage de Vanessa sur Facebook
« Sur le moment, je n’y croyais pas trop mais une heure après, j’ai reçu un message de Marie, une des bénévoles, [qui me disait] qu’elle avait une solution pour moi. […] Grâce [au 115 du particulier], j’ai pu avoir une aide et une prise en charge très rapide (toit, chauffage, nourriture), ce qui va me permettre de pouvoir refaire mes papiers et d’avoir une “réelle situation” […].