Une violence faite aux femmes
Les violences contre les femmes sont la violation la plus répandue des droits de la femme dans le monde et dans notre pays. Elles constituent la manifestation la plus aigüe de l’inégalité homme-femme.
Confrontées à une grossesse imprévue, non désirée, nombre de femmes subissent harcèlement et pressions pour les conduire à avorter. Pressions et harcèlement sont de réelles violences faite aux femmes qui la subissent et sont reconnues comme telles par la loi. (Code pénal – Section 3bis – Art 222-33-2-2)
Pressions et harcèlement pour l’avortement
L’avortement est trop souvent imposé par les hommes sous le prétexte qu’ « un enfant ça se fait à deux ». Or les hommes ne portent pas les enfants, ils ne ressentent pas les symptômes de la grossesse comme les femmes. Pour certains hommes, confrontés à une grossesse imprévue, l’avortement est une solution d’autant plus facile que ce n’est pas eux qui le subissent.
Les pressions exercées sur la femme enceinte pour exiger d’elle une IVG peuvent prendre des formes multiples. Elles vont du conseil appuyé au harcèlement, en passant par le chantage. « Je vais te quitter », « cet enfant n’aura pas de père», ou encore « je vais te pourrir la vie », « je te prendrai cet enfant, tu n’auras pas la garde »… Ces pressions se transforment parfois en menaces et en coups.
Il est extrêmement difficile pour une femme, fragilisée par le début d’une grossesse, de résister à la volonté et aux pressions de son compagnon, de sa famille, de son employeur ou des services sociaux. Elle peut alors se résigner à avorter pour avoir la paix, pour que pressions et harcèlement cessent. Elle donne ainsi son consentement alors qu’elle voudrait tellement faire autrement !
Les structures d’aides et d’accueil sont une ressource efficace pour les femmes victimes de violences, quand on est enceinte et victime de harcèlement et de pressions pour avorter. Elles sont présentes sur tout le territoire.
Des places d’hébergement d’urgence, sécurisées et adaptées à l’accueil de femmes accompagnées d’enfants ou /et enceintes sont prévues pour une mise à l’abri immédiate quand cela est nécessaire.
Depuis peu, on favorise l’accès au logement social pour les femmes victimes de violences.
Victime de pressions pour l’avortement ? Comment se défendre et se protéger ?
La loi affirme que « l’IVG doit être pratiquée sous l’unique volonté de la mère»
L’IVG ne doit, en aucun cas, être pratiquée sous la contrainte ou pour répondre aux pressions et à la volonté du compagnon ou de la famille.
Si vous êtes victime de harcèlement, de menaces, de chantage ou de toutes sortes de violences, ne restez pas seule. Adressez-vous aux structures et aux services spécialisés qui existent partout en France.
Les tribunaux condamnent régulièrement des hommes pour des délits de harcèlement et de violences en lien avec la grossesse. Des mesures d’éloignement et d’interdiction d’entrer en contact avec la victime sont prononcées pour protéger la mère et l’enfant à naître.
Un dispositif de téléphones portables d’urgence est en cours d’implantation en France. Il permet à des femmes en danger de se voir confier un appareil par le procureur. Cela leur permet d’alerter et de faire intervenir la police en quelques minutes en cas de menaces.
Porter plainte
Pour accueillir les femmes victimes de violence : des assistantes sociales dans les commissariats et les gendarmeries
Pour se protéger, les femmes sont encouragées à porter plainte au commissariat ou à la gendarmerie (et non pas déposer une simple main courante qui n’entraîne aucune conséquence, immédiate en tous cas).
Des assistantes sociales assurent des permanences dans les commissariats et les gendarmeries pour accueillir et accompagner les femmes venues porter plainte.
Elles sont des interlocutrices et des intermédiaires privilégiés pour les femmes venues faire cette démarche difficile et qui ont besoin d’être prises en charge avec délicatesse et protégées avec efficacité.
