Les moyens contraceptifs sont nombreux et variés
Plus ou moins fiables et efficaces dans la réalité, plus ou moins contraignants à utiliser, ils peuvent aussi avoir plus ou moins d’incidences sur le corps et la santé de la femme. Par ailleurs, ces différents moyens contraceptifs ne fonctionnent pas tous de la même manière. Des effets contraceptionnels aux effets contragestifs et abortifs. Il est important de bien connaître leur fonctionnement réel avant de se décider.
La contraception naturelle
La connaissance précise du cycle féminin et de son déroulement a fait énormément de progrès ces dernières années. Les méthodes d’auto-observation sont aujourd’hui une alternative intéressante et fiable pour toutes celles qu’un petit apprentissage ne rebute pas et qui redoutent les méfaits d’une contraception hormonale. Elles sont basées sur l’observation des signes de fertilité de la femme (glaire, température et position du col de l’utérus).
Ces méthodes respectent le corps de la femme et son cycle naturel.
Leur fiabilité, qui s’est considérablement accrue ces dernières années, est encore aujourd’hui méconnue et souvent mal communiquée, et pourtant elles peuvent être une bonne solution pour beaucoup de femmes et de couples. La connaissance précise du fonctionnement (unique) de son corps n’est pas négligeable pour une femme, comme pour un couple. Elles comportent quelques contraintes, particulièrement au début, mais cela vaut le coup de se renseigner et d’essayer.
Les contraceptifs hormonaux oraux (pilule)
Ils combinent souvent 2 types de substances, les œstrogènes et les progestatifs. Ils ont pour effet de bloquer l’ovulation, de modifier la glaire pour empêcher les spermatozoïdes de franchir le col de l’utérus, et aussi de modifier l’endomètre (muqueuse qui tapisse l’intérieur de l’utérus) de façon à ce qu’il ne puisse pas accueillir un éventuel oeuf).
La pilule, bien que couramment prescrite, est loin d’être sans inconvénients et sans risques. Elle est contre-indiquée en cas de troubles cardiovasculaires (accidents thromboemboliques veineux ou artériels, hypertension artérielle, problèmes de cholestérol), d’hépatites, de certains cancers, ou en association avec certains médicaments ou le tabac. Ou encore en cas d’antécédents personnel ou familial. Un examen biologique doit impérativement être fait pour rechercher d’éventuelles contre-indications. (Recommandations de la HAS).
Sa prise quotidienne régulière à heure fixe représente pour beaucoup de femmes une contrainte.
Les pilules dites de 3ème et de 4ème génération augmentent le risque d’accident thromboembolique. Elles ne sont plus remboursées par la Sécurité Sociale.
Les autres contraceptifs hormonaux
Ils sont souvent présentés comme une alternative à la prise quotidienne de la pilule. Attention : ils présentent les mêmes contre-indications que la pilule. Les laboratoires pharmaceutiques ont développé leur offre ces dernières années.
Le patch
Efficace une semaine, il délivre en continu des hormones oestro-progestatives, qui passent dans la circulation sanguine en traversant la peau (dispositif transdermique). Il doit être changé 1 jour fixe de la semaine, 3 semaines par cycle. Il peut être appliqué à différents endroits du corps (dessous du bras, ventre, épaule, bas du dos, en évitant les seins). Le patch mesure 4,5 cm2.
L’implant
Bâtonnet cylindrique de 4cm de long et 2mm de large implanté sous la peau (sous cutané). Il diffuse en continu une faible dose d’un progestatif de synthèse, pour 3 ans maximum. Aujourd’hui ses effets secondaires principaux, mais exceptionnels, sont le risque de migration de l’implant dans le muscle du bras ou dans la circulation sanguine. Un autre effet secondaire mais commun est le spotting (petit saignement vaginal en permanence).
L’anneau contraceptif
Placé par la femme elle-même au fond du vagin, il diffuse une association oestro-progestative trois semaines par cycle. Un anneau par cycle.
Le progestatif injectable
Une injection intra-musculaire tous les 3 mois … qui délivre en continu un progestatif de synthèse. Attention aussi à ses effets secondaires et à son irréversibilité pendant 3 mois.
Le stérilet SIU hormonal
(système intra utérin)
Dispositif (corps étranger) implanté par le médecin dans l’utérus. Il contient un réservoir d’hormone progestative qui va se diffuser en continu. Comme le stérilet (DIU), le stérilet SIU, bien que dans une moindre mesure, n’est pas un simple contraceptif qui empêche la conception, il est aussi contragestif. Il agit à 3 niveaux : il modifie l’endomètre et empêche la nidation, il provoque l’épaississement de la glaire pour empêcher le passage des spermatozoïdes et enfin il bloque l’ovulation chez certaines femmes.
Le stérilet DIU
(dispositif intra utérin)
Ce n’est pas un simple contraceptif, mais aussi un contragestif (cf ci-dessus le stérilet SIU). Il s’agit d’un dispositif recouvert de cuivre posé dans l’utérus par le médecin. Le cuivre altère la viabilité des gamètes (spermatozoïdes et ovocytes) et entraîne une inflammation locale de l’endomètre qui rend impossible une nidation éventuelle.
Il est posé pour une durée de 3 à 10 ans.
Les préservatifs masculins ou féminins
Ils empêchent l’entrée des spermatozoïdes dans le vagin. Les risques de rupture et de glissement ne sont pas rares. Par contre, c’est le seul moyen efficace contre la contagion des maladies sexuellement transmissibles.