La mort d’un enfant : un évènement tabou
La mort d’un enfant est un évènement tellement douloureux et porteur d’une telle charge émotionnelle qu’il conduit bien souvent les parents à l’isolement. Le deuil périnatal peut être vécu par les parents qu’il frappe et par tout leur entourage, présent et à venir, comme un « événement – tabou ». Notre société ne sait pas partager les mots du chagrin (lire Nadine Bauthéac » Le deuil. Comment y faire face ? Comment le surmonter ? » Le Seuil 2002), comme si c’était trop intime ou impudique.
Passé le choc du début, les parents en deuil sont souvent amenés très vite à ne plus pouvoir en parler. On leur demande de faire le deuil le plus vite possible. Or, le deuil d’un enfant, presque né ou nouveau-né, c’est très long, beaucoup plus long que ce que les gens imaginent couramment.
Le temps du deuil
Il est souvent aussi associé à la notion de « travail de deuil » qui est comme un chemin pour apprivoiser la souffrance et laisser la vie reprendre son cours. Ce travail peut se faire seul(s) bien sûr, mais aussi avec l’aide des autres. Ce temps du deuil peut être long, et peut-être vécu différemment au sein d’un couple. Chacun vit ce deuil à son rythme et exprime sa douleur à sa manière. Il peut même être difficile d’en parler dans le couple. C’est la raison pour laquelle il est important de trouver des oreilles attentives pour déposer sa souffrance, mettre des mots sur cet événement douloureux et surmonter peu à peu cette perte.
Des associations peuvent vous aider.
Congé de deuil parental
Si vous avez perdu un enfant in utero après 22 semaines d’aménorrhée ou si votre enfant était déjà né, vous pouvez bénéficier du congé de deuil parental.